La faute de Sarkozy

Tout seul, il n’ose plus rien 

„La France dans les bras allemands“: C‘est en ces termes que le quotidien belge „Le Soir“ présente le discours du président Sarkozy sur la crise de l‘euro. C‘est bien vu: Sarkozy c‘est, mise à part quelques détails, aligné sur la politique de la chancellière Merkel. Mais cette politique est idéologique; elle vise une zone Euro idéale sans dettes ni déséquilibres et n’aide en rien à resoudre la crise actuelle. Sarkozy le sait bien; d‘autant plus grave est sa faute de ne pas corriger Merkel.

Depuis longtemps, on se moque du couple franco-allemand, denommé „Merkozy“. Jusqu‘à maintenant, c‘était parce qu‘il n‘arrive pas à maitrisier la crise de l‘euro. Depuis hier, c‘est bien plus sérieux: Sarkozy a renoncé au rôle essentiel de la France de représenter l’Europe méditeranéene et catholique et de reéqulibrer la politique allemande devenue bien trop rigide et idéologique. Il aurait du lier la révision du pacte de stabilité à une réforme profonde de la BCE, ou au moins à l‘introduction d‘Eurobonds.

Cela aurait été possible, puisque Merkel était au départ complètement isolé. A part les Pays-Bas et La Finlande, peut-être l’Autriche, personne ne soutenait ses demandes. Meme des partenaires affirmés comme le Luxembourg y étaient opposés. Sarkozy aurait pu s’appuyer sur ces résistances pour obtenir une meilleure position de négociation.

Il n‘a pas osé, et c‘est pourquoi l‘Europe est maintenant condamné à une réforme des Traités inutile qui n‘aide ni la Gréce ni l‘Italie ni la France elle-même. Bien au contraire: Si la France perd son „triple A“, comme il faut s‘y attendre, elle va payer encore plus chère sa dette et sera soumise au droit du nouveau Traité encore plus sèvère. La France va donc y perdre à deux fois: au niveau européen et au niveau économique et financier.

C‘est en bon citoyen allemand et vieil ami de la France que j‘écris cela. En Allemagne, il y a beaucoup de monde qui pense que la politique actuelle de M Merkel ne mêne nulle part. Je suis de ceux-là, et j‘ai tousjours espéré que la France allait corriger cette politique. Jusqu’à présent, Sarkozy l’a au moins essayé. Depuis hier, je n‘y crois plus. Il a renoncé, et c’est bien dommage. D’ailleurs, je ne suis pas seul à le déplorer. Voici ce qu’en pense D. Cohn-Bendit:

Ce deal franco-allemand est-il suffisant pour sortir de la crise et assurer l’avenir de l’euro? Clairement non s’il ne comporte aucun élément pour aller vers davantage d’intégration fiscale et s’il ne permet pas de mettre fin à la divergence croissante de nos économies. Cette réforme fait-elle faire un progrès démocratique à l’Europe? Clairement non si au final un commissaire européen devient le censeur des budgets nationaux.

Va donc falloir construire la nouvelle Europe autrement, avec le soutien des citoyens de base. Par exemple ici… 

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