Was Hollande wirklich sagte

Gemeinsam gegen Merkozys “heilige Allianz”

Hollande fordert Merkel heraus – auf diese Personalie verkürzen die meisten deutschen Medien den Wahlkampf des sozialistischen Präsidentschaftskandidaten in Frankreich. Dabei versucht Hollande in Wahrheit, Merkel auszuweichen. Statt der direkten Konfrontation, die er als Newcomer nur verlieren könnte, sucht er ein neues Bündnis in der EU für eine andere Europapolitik. Dabei zählt er auf sozialdemokratische Regierungschefs in Belgien, Dänemark oder Österreich – aber auch auf die deutsche SPD.

Hier die wichtigsten Auszüge aus Hollandes Grundsatzrede in Paris, zu der u.a. SPD-Chef Gabriel und der Präsident des Europaparlaments, Schulz (auch SPD), angereist waren. Die deutschen Genossen stellten sich zwar verbal hinter den Franzosen – ob sie den Worten auch Taten folgen lassen, wage ich jedoch zu bezweifeln (siehe: Hollande und die drei ???). Hollande selbst relativiert deren Bedeutung:

Certes, je sais l’influence de Martin Schulz, nouveau président du Parlement européen. Certes, je n’ignore rien de ce que fait le groupe socialiste au même Parlement européen. Mais notre responsabilité aujourd’hui est plus grande. Nous sommes à la veille d’échéances décisives, en France d’abord — et c’est ma tâche — mais aussi bientôt en Allemagne avec Sigmar Gabriel, président du parti Social-démocrate, et en Italie avec Pier Luigi Bersani. Voilà ce que nous avons à faire, permettre le changement dans nos pays et en Europe.

Der Kandidat hofft offenbar, dass es auch in Deutschland und Italien zu einem Machtwechsel kommen könnte…wobei Frankreich die Initialzündung liefern soll:

si le mouvement se lève en France, il sera irréversible dans toute l’Europe, en Allemagne d’abord, en Italie ensuite et dans d’autres pays.

Les dirigeants conservateurs l’ont d’ailleurs parfaitement compris. C’est ainsi que j’ai interprété la « sainte alliance » qui se serait organisée. Il y a quelque chose de touchant à voir tous ces dirigeants conservateurs venir en aide, en soutien, au candidat de Droite en France. Il en avait peut-être bien besoin… 

“Heilige Allianz” nennt der Kandidat das Merkozy-Bündnis, das versucht, den Machtwechsel in Paris zu verhindern und ihre neoliberale Politik als “alternativlos” darzustellen (siehe auch “Angst vor Alternativen”). Sarkozy braucht offenbar Merkels Hilfe, spottet er. Doch dieses konservative Europa will Hollande hinter sich lassen:

C’est cette Europe que je ne veux plus. C’est cette Europe que je veux réorienter. Nous sommes à un moment crucial, car l’élection présidentielle en France se tient au moment même où un nouveau traité est signé. Face à un pacte qui porte le nom de stabilité mais qui peut devenir un pacte d’austérité, j’oppose un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance.

Das ist der Knackpunkt: dem Fiskalpakt, der in Wahrheit in Austeriätspakt sein wird, will Hollande einen “Wachstumspakt” entgegensetzen. Hier wiederholt sich die Geschichte, denn Frankreich war es, das aus dem alten deutschen Stabilitätspakt einen Stabilitäts- und Wachstumspakt machte (geholfen hat es übrigens nichts, es gab weder Stabilität noch Wachstum).

Immerhin hat Hollande die richtige Analyse: ohne Wirtschaftswachstum lässt sich die Schuldenkrise nicht überwinden. Selbst konservative Regierungen in Spanien und in den Niederlanden hätten dies erkannt (siehe dazu auch meinen Beitrag “Vergesst den Fiskalpakt”):

Mais si les disciplines sont nécessaires, si la gouvernance est indispensable, il n’y aura pas de réussite, il n’y aura pas de retour à l’équilibre si le traité n’est qu’un traité budgétaire, c’est-à-dire n’est qu’un traité de disciplines, de sanctions qui deviendront vite des austérités pour tous les peuples. C’est pourquoi j’ai affirmé à plusieurs reprises, et je le fais encore aujourd’hui solennellement, que je renégocierais le traité budgétaire, non pas simplement pour la France mais pour l’Europe tout entière. Personne ne peut imaginer que si la croissance n’est pas là, les objectifs posés par ce pacte, par ce traité, pourront être atteints. Même les agences de notation, même les marchés le savent et s’inquiètent face à la menace de récession et au niveau des dettes. Et même certains gouvernements conservateurs qui expliquent déjà, après avoir apposé leur signature, que ce pacte est intenable, et qui demandent déjà de le revoir pour ce qui concerne les objectifs qui sont assignés à leur pays. Voyez l’Espagne, voyez les Pays-Bas, et bientôt d’autres ! J’en sais aussi qui ne disent rien pour le moment et, quoique conservateurs, espèrent notre victoire pour renégocier le pacte budgétaire.

Die Forderung nach Nachverhandlungen ist laut Hollande nicht nur eines von vielen Wahlversprechen, er meint es offenbar ernst:

Ce n’est pas une improvisation électorale — je laisse ça à d’autres ! Ce n’est pas une découverte soudaine. Ce n’est pas non plus un défi. Non, c’est un choix européen. Le traité est signé, il n’est pas ratifié, il y a donc un espace de négociation. J’ai donc demandé un mandat au peuple français. S’il fait le choix de me porter à la présidence de la République, j’aurai alors le devoir, l’obligation de renégocier ce traité parce que le peuple français en aura souverainement décidé. Ma détermination sera entière, contrairement à celui qui annonce d’emblée — vous le reconnaîtrez — qu’il quittera la table des négociations s’il n’est pas suivi.  

“Ich werde den Verhandlungstisch nicht verlassen” – klingt reichlich pathetisch. Und was ist das Ziel der Verhandlungen? Hollande nennt drei Forderungen:

Le premier de ces financements, c’est le recours à la Banque européenne d’investissement qui devra lever de nouveaux emprunts pour intervenir dans des domaines que nous connaissons bien : des projets de développement et de financement des entreprises. Mais cela ne suffira pas.

Le deuxième instrument, c’est l’euro-bond, la capacité pour l’Europe en tant que telle d’émettre des obligations – non pas pour mutualiser les dettes souveraines, mais pour financer de nouveaux projets de développement.

Et le troisième instrument, pour capter de nouvelles ressources, ce sera la taxe sur les transactions financières, avec une assiette large couvrant tous les échanges, tous les produits dérivés – et qui sera appliquée à autant de pays qui voudront y adhérer.

Es geht also um die Finanzmarktsteuer, Euro- bzw. Projektbonds und die Europäische Investitionsbank. Alles keine neuen Vorschläge, aber zusammengenommen könnte man damit tatsächlich etwas bewegen. Und dann komt Hollande zum für mich spannendsten, weil kontroversesten Punkt, der EZB. Er fordert ein neues Mandat für die Zentralbank, damit sie nicht mehr nur Preisstabilität, sondern auch Wirtschaftswachstum anstrebt:

Et puisque je parle de la Banque centrale européenne, elle a renforcé ses interventions – et c’est une évolution louable. Mais elle devra aller plus loin pour jouer pleinement son rôle de prêteur en dernier ressort. Je sais que cette position n’est pas partagée par tous en Europe. Mais nous ne nous interdisons rien pour faire évoluer le mandat de la Banque centrale européenne. Stabiliser les prix : c’est fait. Lutter contre la spéculation : il y a encore à faire. Et, surtout, agir pour la croissance. Telle doit être, également, la mission de la Banque centrale européenne.

Tja, im Prinzip völlig richtig, in der Praxis aber unmöglich. Denn das EZB-Mandat ist in den EU-Verträgen verankert. Deutschland hat der Währungsunion schon längst seinen Stempel aufgedrückt, das lässt sich nicht mal so eben ändern. Da müsste schon ganz Europa nach links rücken – dabei ist nicht einmal Hollandes Wahlsieg sicher…

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